Le kanban est une méthode de gestion de production développée au Japon dans les années 1950. C’est l’ingénieur Taiichi Ono qui est à l’origine de ce système déployé par la suite dans les usines de construction automobile de Toyota. L’idée principale du concept est de ne produire que ce qui sera vendu. La production en amont devra répondre aux besoins exacts des postes en aval. La production ou l’approvisionnement d’un composant n’a lieu d’être que s’il y a consommation de ce dernier. C’est le principe du “juste à temps”.
Principes de fonctionnement de la méthode kanban
Kanban est le mot japonais pour “étiquette”. Il désigne les étiquettes ou fiches cartonnées disposées dans les conteneurs d’une ligne d’assemblage.
A une période où les industriels produisaient en masse et poussaient le volume sur le marché, Toyota, suivant les recommandations de Taiichi Ono, s’est démarqué de ce procédé. En réalité, l’industriel nippon a même fait l’inverse de ses concurrents. il a commencé à produire en fonction de la demande. La production était désormais effectuée en flux tendu, autrement dit : tirée par la demande. La méthode kanban s’inscrit dans une approche Lean visant à optimiser la productivité, sans gaspillage, sans surproduction.
Ayant fait ses preuves dans la gestion de production, la méthode kanban est aujourd’hui adaptée à d’autres secteurs d’activité, notamment le marketing.
Méthode kanban : de l’usine automobile aux bureaux de marketing
La méthode kanban est actuellement utilisée pour gérer les projets marketing pour sa simplicité et sa clarté. Elle a été retranscrite sous forme de tableau que l’on appelle tableau kanban. L’avantage de ce tableau est qu’il permet de rapidement visualiser l’état des différentes tâches du projet. L’aperçu sur le niveau d’avancement facilite la priorisation de certaines actions, l’introduction de nouvelles tâches, etc.
Concrètement, au sein d’une entreprise, voici comment peut être mise en pratique cette méthode. Une réunion matinale et quotidienne assez courte au cours de laquelle chaque participant explique ce qu’il a fait la veille, ce qu’il doit faire le jour-même et les difficultés qu’il risque de rencontrer.
Ceci sera représenté à l’aide de kanban (étiquettes, cartes ou post-it par exemple) dans un tableau à 3 colonnes.
Le tableau kanban
Le tableau kanban permet d’avoir une vue claire sur l’état d’avancement du projet. Il est généralement présenté avec 3 colonnes :
- Dans la première colonne sont fixés les kanban à faire.
- La deuxième colonne regroupe les kanban en cours.
- La dernière est pour les kanban terminés, réalisés.
Au fil de l’évolution du projet, les kanban à faire sont déplacés dans la colonne en cours pour enfin se retrouver dans la colonne terminé.
Certains ajoutent une quatrième colonne intitulée backlog. Elle contient des idées qui ne seront pas mises en application pour le moment mais qui pourraient intervenir dans un avenir plus ou moins proche dans le déroulement du projet.
Enfin, une cinquième colonne est ajoutée parfois : la colonne test. Elle est principalement utilisée dans les projets de développement technique qui ont besoin de tester certaines actions avant de les considérer comme réalisées.